Que faire en cas de violence lors d’un séjour à l’hôpital
Un établissement de santé est bien souvent un lieu de vie pour les patients et le personnel de santé, il est donc normal que parfois il y ait quelques frictions verbales, que l’on pourrait parfois assimiler à ce que l’on appelle de la maltraitance ordinaire.
Mais quand lorsque ces frictions sont plus importantes on peut alors parler de violence. Une violence qui est condamnable bien évidemment mais surtout qui est totalement inacceptable car les victimes sont des personnes souvent diminuées, malades, ou âgées.
Les divers types de violence
Lorsque l’on parle de violence on ne parle pas exclusivement de violence physique qui quoique plus rare existe néanmoins il ne faut pas le nier. On va parler de violence dans un sens assez large du terme dont voici un petit rappel :
Les violences physiques : gifles, bousculades, sévices corporels de tous genres, sévices sexuels…
Les violences morales : injures, moqueries, ordres, remontrances, humiliation, interdiction, infantilisation, manque de respect…
Les violences matérielles : vols d’objets, vols de numéraires, matériel manquant ou inadéquate
Les violences par négligence : aucune écoute du patient, indifférence aux souhaits et désirs du patient
Les violences par excès : médications excessives, acharnement thérapeutique
Et enfin on pourra ajouter à cela le non respect du consentement, et au refus du patient.
Toutes ces formes de violences plus sournoises que la violence physique et en apparence moins choquantes sont tout aussi condamnables et doivent être combattues par les patients mais aussi par le personnel de santé.
La banalisation de la violence dans les établissements de santé ne doit pas exister qu’elle soit vis-à-vis des patients ou vis à vis du personnel soignant. Car ce dernier problème est aussi un problème récurant et qui va en s’amplifiant.
La violence envers le personnel de santé engendre deux problèmes, le premier est que ce personnel, infirmiers, médecins… est bien évidemment sensible à cette violence qu’il subit, et qu’il ne devrait en aucune façon avoir à subir, mais le deuxième problème est que par un phénomène de transfert, il va reporter sa colère et son désarroi sur les malades dont il a la charge.
Les recours
Si vous-mêmes ou un membre de votre famille a été ou est victime de violence, il convient dans un premier temps de saisir la direction de l’établissement de santé.
Mais vous pouvez également saisir le défenseur des droits. Son rôle protéger les droits et les libertés des usagers du système de soins et des professionnels de santé.
Vous pouvez le contacter :
par internet :
https://formulaire.defenseurdesdroits.fr/defenseur/
par courrier :
Le Défenseur des droits
7 rue Saint Florentin
75008 PARIS
Ou par téléphone :
0810 455 455
Autre solution également si vous êtes témoins de maltraitance sur des personnes âgées ou handicapées, vous pouvez composer le 3977.
Vous tomberez alors sur la permanence téléphonique de la fédération contre la maltraitance, qui saura vous écouter mais également vous prodiguer les bons conseils et la marche à suivre.
Nul n’est au dessus des lois et la maltraitance et la violence sont reconnues comme un délit, d’autant plus grave que les victimes sont des personnes vulnérables.
Un dépôt de plainte auprès du procureur de la république est toujours possible et peut entraîner des suites judiciaires si les fautes sont avérées.
Un proche étant victime de maltraitance et moi agressée en tant que témoin que faut-il faire?
mon fils est hospitalisé dans un service de rééducation , il partage la chambre avec un autre patient avec trouble du comportement . Patient incontrolable la nuit mon fils est en privation de sommeil , obligé de quitter l ‘établissement deux jours pour éviter la proximité du patient difficile à gérer. Que devons nous faire ?